Ludovic Antoine, chasseur d’images et directeur du Riad Monceau
Par Laurence Gounel

Directeur de l’un des plus beaux écrins de la médina à Marrakech, le Riad Monceau, Ludovic Antoine est un voyageur attentif à l’âme des lieux et à la passion transmises par ceux qui le reçoivent.
Quel voyageur êtes-vous ?
Un voyageur un peu à contre-courant forcément. Nous habitons à Marrakech depuis 18 ans, alors nous venons chercher en voyage tout ce qui nous manque : l’urbanité, son architecture, le mode de vie occidental et son climat… Nos trois destinations favorites restent Londres, New York et Rome.
Votre meilleur compagnon de voyage ?
Quand ce n’est mon épouse, c’est mon appareil photo. Le voyage est totalement différent, solitaire, intensif. Je fais corps avec la destination et je suis alors totalement disponible. Je rentre heureux mais épuisé.
Votre meilleur souvenir de voyage ?
J’en ai deux. Un, lié au dépaysement à Koh Phi Phi, en Thaïlande. Nous habitions encore en Ile-de-France et trouver le soleil, cette plage idyllique et l’eau turquoise en plein hiver…
L’autre, lié à une rencontre : il y a cinq ans, j’ai retrouvé à New York mon meilleur ami, que je n’avais pas vu depuis 35 ans et qui travaillait… dans la photo. Toutes les planètes se sont alignées d’un seul coup. C’était un moment fort.
Le détail qui tue ?
L’hôtellerie est une vocation. Même si tout est très beau, si je sens que ce n’est qu’un business alors c’est fini. Le manque d’âme et de générosité, c’est ce qui rompt la magie. Ce qui prime, c’est l’envie de recevoir et de partager. Au restaurant, c’est encore plus vrai. Chez moi, les équipes le savent. Ils n’ont qu’une seule consigne : faire plaisir…