Céline Desmazières, propriétaire de l’Yeuse, à Cognac
Par Laurence Gounel

Quelle voyageuse êtes-vous ?
« Pour moi le voyage est synonyme d’expérience, de partage et de convivialité. En tant qu’hôteliers, nous avons besoin aussi de « prendre le temps ».
Pendant longtemps avec mon mari, nous avons parcouru la France en 4L, histoire de se fondre dans le paysage et d’aller à la rencontre des gens dans les petits cafés de pays…»
Un rituel de voyage ?
« Récolter » les produits du cru. S’arrêter pour consommer au jour le jour les bonnes choses des petits producteurs et vignerons du coin.
Le pays qui vous a le plus marquée ?
La France, ne serait-ce que pour sa gastronomie ! D’ailleurs, la 4L n’a pas passé le contrôle technique et nous continuions à vélo. Chaque année, nous pédalons le long des canaux pendant cinq jours avec notre fils. Et chaque année, nous reprenons le trajet là où nous l’avions laissé l’année précédente.
Le meilleur compagnon de voyage ?
Mon appareil photo. C’est mon troisième œil. Il est très important pour moi de pouvoir continuer à vivre le voyage après.
Vos critères de choix d’hébergement ?
On cherche toujours quelque chose qui étonne mais respecte le génie du lieu. Un critère essentiel pour mon mari, paysagiste.
Un souvenir de jardin ?
J’ai des souvenirs de land art, qui consiste à élire un bout de nature et à en faire une oeuvre éphémère avec ce qu’on trouve sur place. Il y en a un très bel exemple sur le lac de Vassivière, dans le Limousin. Sinon, à l’Yeuse, le jardin (valorisant la biodiversité) participe largement à la personnalité du lieu. D’ailleurs, mon mari est tombé amoureux du jardin avant de tomber amoureux de moi !
Une adresse extraordinaire ?
J’ai le souvenir d’un lodge perché dans les arbres au bord du Zambèze, en Zambie. De toutes les pièces, la vue sur le paysage ressemblait à un tableau.
Le détail qui tue ?
Tout ce qui va me rappeler que c’est la fin d’un dîner ou d’un séjour. Le pschit de nettoyage à la table derrière pendant qu’on dîne par exemple.